Bloguer est formidable, mais chronophage. Com-Vat va rester en jachère quelque temps, histoire de permettre à son exploitant de cultiver d'autres champs d'écriture.
Entre Durban demain, les élections européennes qui s'annoncent, la réforme de la carte électorale, les séquestrations de patrons, bla bla bla, les sujets d'articles de manquent pas et mon envie d'ajouter mon grain de sel à la cacophonie ambiante est toujours aussi forte. Mais c'est souvent au détriment d'autres désirs — des désirs que j'ai décidé de replacer au premier plan dans les semaines et les mois qui viennent.
Commenter l'actualité politique n'était d'ailleurs pas le seul objet de Com-Vat, que je considère aussi comme un laboratoire d'écriture et le moyen de tester ceci ou cela auprès de lecteurs exigeants et sourcilleux. Les petites exceptions françaises, nées ici, en sont la meilleure preuve, même si elles n'étaient, je l'espère, qu'une mise en bouche. Du coup, si donner mon avis sur la dernière initiative sarkozyenne ou la manière la plus efficace de sortir la planète de la crise m'empêche de me consacrer à un travail un peu plus personnel, c'est un problème (d'accord la crise aussi reste un problème, mais moins pressant).
J'ai bien pensé réorienter le blog sur ces enjeux-là, mais je crois qu'il ne s'agit pas d'une bonne idée. D'abord pour des questions pratiques de rythme de production, mais aussi parce que je préfère me débarrasser des tics, des gimmicks et des contraintes de l'écriture sur le Web pour ce que je veux accomplir. Truffer un texte de liens hypertextes parce que c'est pratique, se contenter d'être allusif parce que l'on finit par écrire pour le petit groupe de lecteurs qui commentent, ne pas faire trop long, ça finit par être enfermant... Et je ne crois pas non plus que les sujets que je veux aborder soient à leur place sur un blog.
Bon, je me rends bien compte du vide que cette absence risque de créer. Vous laisser seuls avec les gentils et les méchants, c'est sûr, ça n'est pas très sympa. Et l'idée qu'il existait encore quelque part un petit espace hors-usinage où le sarkozy-bashing n'est pas devenu l'unique moyen de développer une alternative de gauche au conservatisme UMPiste, où le libéralisme est autre chose qu'un gros mot pour intellectually challenged, c'était sans doute réconfortant. Bah, il vous reste le blog de Manuel Valls : il est moins rigolo, mais on ne peut pas tout avoir.
En tout état de cause, je le rappelle, Com-Vat, ne s'arrête pas. Il se repose et il est possible qu'il soulève une paupière de temps à autre avant de se réveiller totalement. Les quelque 500 articles rédigés depuis octobre 2004 restent en ligne et les commentaires ouverts, d'autant plus que le caractère cyclique de l'actu offre fréquemment une seconde jeunesse à des textes anciens. Tiens, tapez un mot quelconque dans la zone texte du moteur de recherche en haut à droite et, vous verrez, c'est étonnant...
Allez. J'y vais. A très bientôt.
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